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Nuage de points

Le Scan To BIM : ce qu’il faut retenir de cette méthode pour modéliser le bâti existant

Si le BIM et la maquette numérique sont largement adoptés dans le neuf, leur mise en œuvre dans les projets de rénovation, réhabilitation ou simplement pour des problématiques de maintenance et exploitation des bâtiments n’est pas chose simple. Dans un premier temps il faut capturer la réalité à l’aide d’une technologie scanner laser et procéder par la suite à la modélisation du relevé vers une maquette numérique.

Pourquoi utiliser des scanners 3D ?

Parce que l’on estime qu’un relevé est 5 fois plus rapide que la méthode traditionnelle, les scanners 3D sont aujourd’hui le point d’entrée optimal pour la création d’une maquette numérique de l’existant. Qu’ils soient fixes ou mobiles, les scanners projettent un laser dans toutes les directions autour de son axe pour détecter les distances de chaque paroi. Différents modèles existent avec des prix variant de 15 000 à plus de 80 000€ et avec des niveaux de précision plus ou moins importants. “Les scanners 3D constituent la réponse la plus efficace et fiable pour numériser un bâtiment. En effet,  contrairement aux plans 2D, qui s’avèrent très souvent obsolètes, ces machines effectuent un relevé du « tel que construit », prenant en compte toutes les particularités de la structure. A partir d’un relevé scanner, il est alors possible de réaliser plusieurs livrables tels que les plans/maquettes numériques (intérieurs, façades…), mais également les calculs de superficies. Le relevé représente ainsi une excellente base pour des études techniques ou juridiques. La maquette numérique BIM réalisée à partir d’un scanner laser 3D se démocratise dans le diagnostic immobilier et une part croissante de professionnels s’équipe de scanners. En intégrant des informations issues du diagnostic, comme par exemple la présence d’amiante, elle permet une meilleure connaissance du bâtiment par la maîtrise d’ouvrage et représente une réelle valeur ajoutée pour les prestations des diagnostiqueurs. C’est notamment le cas pour les bailleurs sociaux dont le nombre d’appels d’offre en ce sens augmente.

Quelles sont les étapes à respecter pour une numérisation réussie ?

Si vous souhaitez numériser votre patrimoine en vue d’en créer un avatar numérique, vous devez soit acquérir ou louer un scan, soit faire appel à un prestataire (géomètres, entreprises de scans …). Le relevé du scanner peut s’effectuer dans tout type d’infrastructure vide ou non, mais le temps passé à la numérisation sera plus ou moins élevé en fonction de l’encombrement de l’espace. Le relevé du site génère alors ce que l’on appelle des nuages de points : des points de coordination tridimensionnels géoréférencés.

Ces nuages de points sont ensuite fusionnés pour obtenir un fichier unique, qui doit être retraité, « décalqué », manuellement à l’aide de logiciels de CAO dédiés afin de créer une maquette 3D numérique.

Quelles sont les limites de cette méthode et les solutions ?

Les principales limites du relevé scanner sont d’une part le prix des équipements, certes en constante baisse, mais qui représente toujours un investissement conséquent, notamment pour les petites structures. C’est pourquoi l’option de la location peut être une solution si vous souhaitez internaliser cette compétence.

D’autre part, les technologies scanners laser sont capables de capter seulement ce qui est visible. Pour numériser les réseaux il faudra par exemple retirer les faux plafonds.

Le résultat de ce relevé est représenté par un nuage de points, qui lui-même contient des milliers, voire des millions de points. Compte tenu du grand nombre d’informations qu’il contient, ce fichier est souvent très lourd ce qui rend son partage et son stockage contraignant. La typologie du bâtiment influence aussi largement son poids. Par exemple, le nuage de points d’un bâtiment type lycée de 21 000m² peut peser 120 Go.  Aussi, retraiter sur un logiciel de CAO un nuage de 120 Go est fastidieux et demande une machine avec une importante puissance de calcul.

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